Si le bateau est indéniablement un objet au symbolisme universel, le mot " felouque "parmi ses nombreux synonymes (navire, frégate, paquebot, embarcation) est celui qui résonne le mieux avec le dialecte tunisien. Felouques est le titre choisi par Ahlem Ghayaza pour son recueil de poésie. Durant le confinement, au moment de penser à sa publication, elle retrouvera dans les photographies de Pierre Gassin des lieux de son enfance mais surtout des topoï de son propre imaginaire qui affleurent consciemment ou involontairement dans ses vers. Le présent ouvrage est né de cette rencontre conçue comme dialogue. Felouques est un " beau livre " à quatre mains créé en bon compagnonnage méditerranéen.
Ahlem Ghayaza est normalienne, enseignante universitaire de littérature française à la FLASH de Manouba. Menant en parallèle une carrière de journaliste, auteur jeunesse, parolière, passionnée de théâtre, par ailleurs, et portant beaucoup d’intérêt aux approches multidisciplinaires, c’est tout naturellement qu’elle se tourne vers Pierre Gassin au moment où elle décide de publier son recueil de poésie.
Après avoir créé et dirigé 22 ans le Centre de formation professionnel et galerie d’art IRIS à Paris, Pierre Gassin, méditerranéen convaincu, décide de s’établir en Tunisie, où il aime retrouver la douceur de vivre méridionale. De Djerba à Tunis, il a été profondément marqué par ses 8 ans passés à Sfax. Il y a d’ailleurs créé le Palais de la Photographie, dans le cadre de Sfax, Capitale de la Culture Arabe. Il a organisé des expositions collectives.